Films cosy et compagnie

Rien de mieux qu’un bon film qu’on a vu deux cent fois quand les températures chutent, qu’on est coincé.e chez soi toute la journée pour réviser, et qu’on veut juste s’émerveiller le soir venu à la lueur de quelques bougies parfumées pour oublier qu’on en a franchement marre d’étudier un poète mystique du dix-neuvième siècle.

Le dixième royaume est une mini-série américaine des années 2000 que j’ai découverte complètement par hasard il y a quelques années (genre dix ans ?) lors des soldes DVD de la FNAC. Dans le premier épisode on découvre un univers parallèle de contes de fées et des portails qui permettent d’y aller depuis New York. C’est tout à fait dans la veine des films fantastiques de cette époque ; les effets spéciaux un peu dégueus mais kitsch d’une bonne façon, l’ambiance, les fringues, et l’humour. Je ris beaucoup quand je le revoie, mais ça contient aussi une trame dramatique intéressante et il me tarde de le revoir cette année.

Harry Potter à l’école des sorciers. Je sais, je sais, c’est grave un truisme de dire qu’on se refait tous les Harry Potter en automne-hiver, mais ça marche tellement bien ! Et à ma grande surprise, malgré les soucis que j’ai avec l’univers de Rowling depuis quelques temps, revoir ce film est toujours un plaisir. C’est complètement régressif, je peux déclamer les dialogues avec les perso, m’imaginer à Poudlard et trop kiffer Hermione qui sauve tout le monde.

Ella au pays enchanté. Voici un autre film des années 2000 que je n’ai par contre découvert que l’année dernière sur Netflix. C’est tout à fait dans le même genre que le premier truc que je vous ai présenté, complètement burlesque, drôle et mignon. Ça fait quand même réfléchir à pas mal de choses cette histoire de « bénédiction » qui fait que le personnage d’Ella n’a pas d’autre choix que de faire ce qu’on lui dit. Ça aurait pu être autrement dramatique si on avait exploré l’univers différemment. Malgré la fin un peu trop « marrions-nous alors qu’on se connaît depuis cinq minutes », j’ai beaucoup aimé le revoir cette année pour lancer la saison cosy (mi septembre…).

Ok, ne me demandez pas pourquoi Jurassic Park et Le monde perdu font partis de mes films de noël. J’aime juste trop l’idée de ce parc, même si c’est une très très grave erreur et assez triste pour les dinos quand on y pense. J’ai toujours les larmes aux yeux quand on les découvre pour la première fois avec la musique emblématique. En plus je regardais ces films sur VHS pendant ma tendre enfance quand j’avais un brontosaure en plastique ma table de nuit. Je ne m’en lasse pas non plus, et ça se marrie très bien à une tasse de chocolat chaud. Les vieux ordis et le hacking de derrière les fagots qui ressemble à de la pate à modeller sont pas mal aussi.

Et pour finir La gloire de mon père. J’ai tellement vu ce film pendant mon enfance que je pense qu’il y sera toujours associé ainsi qu’aux rediffusions à la télé pendant la période de noël (c’était l’ère pré-Netflix à ce moment-là). Ces collines, ces vacances mythiques, ces garçons un peu psychopathes qui mettent des cigales dans leurs poches, cette France de début du 20e, les décors, l’ambiance, je vote pour ! On repassera pour la place de la femme par contre, mais je suis prête à ne pas (trop) y penser quand je revois ce film.

La période des bilans annuels approche et c’est la seule chose qui me maintienne en vie en ce moment, sans vouloir dramatiser. Sur ce, je vous souhaite à tou.tes de chouettes soirées cosy, de bon (mauvais) films à revoir, et je repars me noyer dans les poésies mystiques et phalliques du dix-neuvième…

I’ve lost my toy scalpel

• Killjoys, space opera, dispo Netflix (trois saisons, 10 épisodes chacunes).
Après avoir revu Firefly je me sentais toujours d’humeur spatiale et j’ai enfin tenté cette série qui me semblait être un peu kitsch, Syfy fait des trucs un peu louches des fois. Les premiers épisodes correspondaient bien à cette impression, ficelles narratives un peu grossières, l’héroïne type super sexy, super badass et en même temps avec un sombre passé. Mais au fur et à mesure, les personnages secondaires aidant, l’humour, la diversité, les femmes qui ont des rôles variés et l’action m’ont fait changer d’avis. J’ai regardé avec plaisir les deux premières saisons (qui auraient pu se suffire quand même), et je regarderais la suite.
A retenir : c’est plus intéressant et moins kitsch que ça n’en a l’air. Chasseurs de primes dans l’espace, mystérieuse conspiration et (très) joli.es garçons et filles.

♡ The Good Doctor, médical & autisme (une saison, 18 épisodes, renouvelée).
Les prémices : un jeune interne en chirurgie autiste, Shaun, vient d’être accepté dans un hôpital prestigieux. J’étais terriblement curieuse de voir comment Freddie Highmore jouerait son rôle et le syndrome autistique et bon sang de bonsoir c’est l’une des plus belles expériences visuelles que j’ai eu depuis un moment. Je ne suis pas une admiratrice des dramas médicaux, j’ai eu assez de Grey’s Anatomy pour toute une vie, mais ici les intrigues médicales passent au second plan. Ce qui est bluffant c’est le traitement des personnages. C’est sensible, pas facile ou compassé, on a une variété d’individus, pas des stéréotypes. Si un personnage merde, il ne sera pas sauvé par le saint esprit, les actions ont des conséquences. Le rôle de Shaun, la sensibilité du jeu, tout ce que sa personnalité et sa variété d’autisme nous offre sont merveilleux.
A retenir : une série profondément humaine et j’ai envie de le revoir (ça fait une journée que j’ai terminée).

 • Collateral, polar sans polar, dispo Netflix (mini-série, 4 épisodes).
Un livreur de pizza, Abdullah Asif, est assassiné en pleine rue, l’inspectrice Kip Gilespie et son partenaire vont mener l’enquête. Annoncé comme ça cela ne semble pas folichon. Mais si. La mort d’Abdullah est comme un prisme, cristallisant toutes les problématiques qui polluent notre société : le racisme, l’émigration illégale, le journalisme de bas étage, les politiciens sans humanité, et toutes les petites lâchetés qui nous composent. C’est une série déroutante, qui ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit, elle vous présente avec un portrait de la société et vous laisse en tirer vos propres conclusions. La bonté, le doute, la confiance, l’entraide, la peur, la méfiance, toutes ces émotions, la priorité que les personnages leur donnent nous apprennent quelque chose.
A retenir : une fresque qui n’offre pas de réponses magiques mais une perspective peut-être.

J’ai aussi vu la première saison de The Alienist dernièrement, c’était pas mal, mais les séries trop noires ne sont décidément plus ma tasse de thé. Et dans le genre sucré voir sirupeux, Un soupçon de magie (Good Witch) est parfait pour se vider l’esprit et se concentrer sur des problèmes futilement terribles. Pratique aussi en fond sonore quand on fait une frise chronologique sur l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis.

De la science-fiction, une série médicale, un polar qui n’en est pas un, il y en a pour tout le monde. Qu’allez-vous choisir ?

2017, des films.

J’ai vu en 2017 plus de films que je n’ai jamais découvert en un an (aka 77). L’un des facteurs est que j’ai dû regarder une vingtaine de Westerns pour un cours d’agrégation d’anglais, mais aussi que grâce à mon abonnement Netflix j’ai moins hésité à découvrir de nouvelles choses. Alors en avant pour les coups de cœur !

> Hidden Figures (2016): femmes intelligentes et méconnues + astrophysique = une Matilda contente. Je n’ai rien de négatif à relever sur ce film, c’est inspirant, intéressant, et j’aurais bien aimé être astronaute. Ou savoir faire des additions.
•> The Help (2011): ce film a été une révélation. Je pensais simplement l’aimer, mais j’ai complètement craqué. Les thèmes abordés sont passionnants et le traitement ne comporte pas de fausses notes.

•> Blackfish (2013): si on m’avait dit un jour que je pleurais autant devant un documentaire. Centré sur des orques en captivité, on nous montre le point de vue des animaux (autant que faire se peut), des soigneurs, des gérants de parcs aquatiques. C’est poignant et ça m’a donné envie de distribuer des baffes.
•> World War Z (2013): si les trois films précédents m’ont ému et remué, celui-ci est plutôt dans la catégorie bonne rigolade. Ma passion pour les zombies et le post-apocalyptisme a trouvé dans ce long-métrage un divertissement bien fait. Big up pour la scène de fuite à vélo. Ils devraient y penser dans The Walking Dead.

 •> Wonder Woman (2017): J’attendais ce film avec impatience et appréhension, et malgré des portions qui m’ont moins plu, j’ai pu regarder des scènes de combats de plus de 34 secondes sans m’endormir ! La badasserie, l’humour, un si grands nombre d’actrice diverses sur l’écran en même temps, à quand la suite ?
•> Thor: Ragnarok (2017): comme de juste le dernier Avengers m’avait déçu, mais ce nouveau Thor m’a beaucoup plu. J’ai adoré la bande son, l’image, l’humour. Ce n’est pas mon préféré de l’univers, mais j’avais passé un bon moment au cinéma dans une salle presque vide un matin.

 •> Harry Potter and the Order of the Phoenix (2007): après avoir revu les trois premiers Harry Potter que j’aime, j’ai décidé de continuer pour voir si je détestais autant les suivants que dans mon souvenir. Je confirme que le 4 est archi nul, le 6 hyper sexiste et tirant en longueur, mais le 5 m’a extrêmement surprise en bien. C’était bien rythmé, les acteurs jouent beaucoup mieux que dans les précédents, et j’ai trouvé ça beaucoup mieux monté/logique que les autres. Me reste les deux parties du 7 à regarder, en espérant que je n’aurais pas envie de m’enfoncer des cuillères dans les yeux comme pour le 6.
•> Ella Enchanted (2004): est devenu instantanément un film doudou. L’ambiance kitschounette, les effets spéciaux de ta mamie, l’histoire cucul m’ont conquise. Ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais c’est typiquement le genre de film que je veux regarder aux alentours de Noël–Halloween après une journée de devoirs pour la fac. Ça déconnecte le cerveau et c’est bien marrant (l’ambiance m’a fait penser au Dixième Royaume).

J’ai aussi beaucoup aimé quelques uns des westerns que j’ai dû regarder pour mon cours, et voir autant de films anciens m’a donné envie de découvrir plus de classiques et ce même en noir et blanc. Mes préférés ont été entre autre: The Ox-bow Incident (1943) – Stagecoach (La chevauchée fantastique, 1939) – My Darling Clementine (La poursuite infernale, 1946) et Jesse James (1939). Sur ce, j’espère faire autant de chouettes découvertes cette année !