Ce que passer l’agrégation d’anglais m’a appris.

J’ai passé l’agrégation l’année dernière. Je pensais que la première fois que j’en parlerai vraiment ici serait pour un article de conseils (on n’en trouve tout simplement pas de la part de lauréats et c’est agaçant), mais les circonstances m’ont fait changer d’avis.

La rengaine habituelle quand on passe l’agrégation est que cela vous prépare à passer l’agrégation mais pas à grand-chose de plus. Et en effet, à part une mini épreuve à l’orale (pour l’anglais en tout cas) on ne parle pas de pédagogie, de didactique ou d’enseignement. Le comble pour un concours de… l’enseignement. Cependant mes premiers pas dans le métier de prof m’ont fait me rendre compte de ce que cette année assez horrible m’a permis d’apprendre (hors des centaines de dates, des règles de phonologie obscures et du plat préféré d’Herman Melville) et dont je me sers au quotidien face aux élèves ou en préparation de cours.

La timidité.

J’ai toujours assez détesté passer à l’oral, mais à force de passer des colles (examens blancs) l’oral a commencé à devenir quelque chose de beaucoup moins effrayant. Passer les épreuves mêmes a agit comme un déclic pour moi. Me trouver devant un jury d’experts, à qui je pouvais présenter mon savoir que je savais assez sûr et par dessus tout réussir ces épreuves m’a fait passer un cap. Et c’est plutôt incroyable pour moi de réaliser qu’à présent parler devant des inconnus ne me fait presque plus ni chaud ni froid après 29 ans de timidité.

Cela a bien sûr une certaine utilité lorsqu’on doit faire cours à 30 élèves.

« Les femmes gauloises : épisode de l’invasion romaine », Auguste Glaize (1851) ou « Candidates avant une épreuve de l’oral de l’agrégation d’anglais. »

L’endurance.

Ce n’est pas un secret qu’il faut ingérer une quantité stupide d’informations pour passer le concours et qu’il faut passer de nombreuses heures à travailler. C’est cette année-là après tout que j’ai le moins lu de ma vie, que j’ai arrêté d’écrire des articles, que je n’ai pas pris de photos et que je ne suis presque pas sortie. Je n’avais pas été habituée à ce bachotage intense, n’ayant pas fait de prépa après le lycée. Cette charge de travail a eu des hauts et des bas, mais elle m’a permit de réaliser que je pouvais me pousser beaucoup plus que je ne le pensais.

A présent je me sers de cette endurance lors de la préparation de mes cours. On dit qu’une heure de cours demande au minimum une heure de préparation et cela n’est pas un mythe. Alors les soirs où après une journée de cours (ou de formation à l’INSPE, ex ESPE, ex IUFM, ex etc.) je sens que je peux plus rien faire, je sais que je peux encore prendre le temps de finaliser un cours, un Powerpoint ou une feuille d’activité.

La stratégie.

Pour réussir l’agrégation il faut avant tout comprendre les épreuves, leurs codes et la meilleure manière (la vôtre) de réviser. Quand on aime lire beaucoup de livres de la bibliographie d’un cours, ou se plonger dans des connaissances obscures d’une période, on tombe un peu des nues en prépa de concours. Il n’y a pas tout simplement pas le temps de faire cela pour chaque matière si l’on veut dormir et manger de temps en temps.

Il faut alors pouvoir distinguer ce qu’il est capital d’apprendre, ce sur quoi il faut passer du temps, et quand il est bon de se reposer avant d’imploser. Parce qu’on a beau vous le répéter avant et pendant le concours, se reposer, ne rien faire est capital si l’on ne veut pas craquer et gâcher des mois de préparation. Cette habitude d’aller au plus efficace, de faire confiance à sa méthode de travail (même si elle diffère des autres) est très utile quand on se retrouve soudainement à préparer des cours pour des élèves. Il faut apprendre tout ce à quoi à l’agreg ne nous prépare pas (le jargon nébuleux de l’EN, les techniques brevetées éthiques et responsables pour préparer des cours, etc.), jongler avec le choc d’enseigner en pleine responsabilité, et celui d’être mutée aux quatre coins de la France sans péter un câble. Et pour le moment (après deux longs mois) cela semble fonctionner.

« Sur le banc, dit aussi Jeune fille dans un parc », Berthe Morisot (1888-93) ou « Maintenant je suis le calme personnifié en toutes circonstances. »

La confiance en soi.

De la même manière que la timidité, le stress que je ressentais presque constamment pendant mes études s’est presque évaporé.

J’ai passé deux ans de master à me dire que je ne réussirai jamais à écrire un mémoire et à faire une soutenance. J’ai écrit deux mémoires, passé une soutenance, eu un master. J’ai ensuite passé six mois à me dire que je ne serais de toute façon pas prise aux oraux de l’agreg. J’ai été prise aux oraux. J’ai finalement passé trois mois à me dire que je ne réussirai pas les oraux. J’ai réussi les oraux. Je n’écris pas cela histoire de me dresser un panégyrique, mais l’enchaînement de ces fortes périodes de stress et de ces descentes radicales une fois le résultat positif obtenu m’ont bien fait réfléchir. J’ai été en colère contre moi-même d’avoir pollué énormément de mon temps par ce manque de confiance en moi. Au lieu de concentrer mes forces sur les révisions, je m’éparpillais en doutes.

De plus mes rengaines favorites à coup de « de toute façon je suis bête », ou « s’ils m’ont donné mon master c’est parce que les profs ont eu un peu pitié de moi » n’ont soudain plus eu lieux d’être. Le jury de l’agrégation se fiche bien de qui vous êtes. S’il y a un concours où vous savez qu’on ne vous ne le donnera pas pour vos beaux yeux, c’est bien celui-là. De m’être présentée au concours, et d’avoir réussi chaque étape a eu un effet éclair. Quand je me refusais à accepter réellement des compliments sur la réussite d’un master, soudain j’étais fière de dire que j’avais eu l’agrégation. Ce n’était pas un hasard, une erreur ou de la gentillesse. Je méritais mes résultats et ma place.

La valeur de l’agrégation.

Et pour finir, passer l’agrégation vous fait vous rendre compte que ce concours « prestigieux » n’est pas la panacée. Je ne pensais déjà pas qu’il s’agissait d’une couronne de laurier et que cela séparait les lauréats du commun des mortels, mais le passer, voir que cela ne préparait finalement pas (vraiment) à l’enseignement ou ne prouvait pas la supériorité de votre esprit critique m’a conforté dans mes idées.

Alors si à présent je peux parler en public sans une peur terrible, ou accepter des compliments sur mes réussites, ce n’est pas parce que je me sens si brillamment supérieure à tou.tes, c’est parce que cette année particulière m’a fait réaliser des trucs sur moi, débloquer des trucs bien relou et grandir un peu enfin.

Je ne vous conseille pas de passer l’agrégation pour avoir des révélations sur vous-même, mais simplement de considérer qu’il y a toujours des choses à apprendre, même des expériences les plus curieuses ou rébarbatives qui soient.

Alors futur.es agrégé.es que la force soit avec vous, ça va aller.

Du minimalisme et de la lecture

Si vous me suivez sur Instagram vous avez pu voir que cela fait quelques années que je suis dans une démarche de minimalisme / simplicité. Et comme je suis une lectrice, la place des livres dans tout cela est assez importante pour moi. Cet article n’a pas pour but de juger quiconque penserait différemment, mais de vous présenter mon cheminement de pensée et ce que ma démarche m’a apportée.

Qu’est-ce que c’est le minimalisme ?

Pour moi, il s’agit d’un courant de pensée qui considère que se débarrasser d’excès (que ce soit matériel, mental, etc.) permet de vivre une vie plus satisfaisante et centrée sur des choses qui compte le plus pour nous.
Le degrés que ce minimalisme ou vie intentionnelle prend dépend de chacun.e. Le but n’étant pas simplement de se concentrer sur les objets que l’on possède, mais ce que les considérer, en réduire le nombre, permet de découvrir sur soi-même. Par exemple ne faisant plus de séance shopping internet (« juste pour voir ce qu’il y a de nouveaux »), j’ai alloué ce temps à étudier l’allemand ou faire du sport. Ce que je trouve plus intéressant sur le long terme.

Pourquoi parler spécifiquement des livres ?

Depuis que je m’intéresse au sujet j’ai vu pas mal de vidéos, lu des articles, écouté des podcasts, mais je n’ai pas trouvé jusqu’à maintenant quelqu’un qui me parlerait de la place des livres comme un. lecteur.trice le ferait. Je ne définit pas lecteur.trice par un nombre de livres lus par an, mais par le fait que lire n’est pas simplement un passe-temps qu’on a à noël quand « on a le temps », mais quelque chose qui soutient la vie et sans lequel on ne pourrait pas exister (on fait un peu dans le dramatique oui).
A ce moment là les phrase du type « débarrassez vous de tous vos livres lus, personne ne relit de nos jours » ou « vous pouvez juste emprunter toutes vos lectures » ne sont tout simplement pas adaptées ou assez nuancées. Pour ma part relire est une chose que j’adore, que je fais presque tous les mois et qui justifie que je garde des livres déjà lus.

Comment j’en suis arrivée là ?

Avant la fin du lycée je n’avais pas trop de livres chez moi. Je lisais déjà pas mal, mais j’empruntais beaucoup à la bibli. et sans argent de poche, mes achats étaient limités aux fois où je gagnais des sous en tondant le gazon  ou en conduisant un tracteur en été (ouais je viens de la campagne). Mais quand j’ai eu 18 ans et une carte de crédit cela a légèrement dégénéré. J’ai ouvert mon blog de lecture (raison et sentiments pour les vieux de la vieille), découvert les PAL et les boutiques d’occasion et je me suis retrouvée cinq ans plus tard avec 900 livres non lus sur les bras (et mes étagères).
Remarquez qu’à ce moment là j’étais ravie de pouvoir piocher dans ma bibli. selon mes envies et toujours trouver quelque chose qui satisfasse mon envie du moment. Mais après une rupture, et quelques vidéos et articles ayant planté leur petite graine, j’ai commencé à être submergé par la masse physique et mentale que prenait ces volumes. Cinq ans plus tard ma PAL est à 11.

Evolution de ma PAL, 319 en 2015, une douzaine maintenant.

Qu’est-ce qui m’a inspiré ?

Quand je vidais mes étagères je pensais notamment à L’art de la simplicité, que je n’avais pas lu, mais dont le titre seul me permettait de me demander si posséder telle ou telle chose était en accord avec ce principe (quand j’ai essayé de le lire finalement il y a quelques années il ne m’a pas du tout plu par contre…).
Mon amie Emily du blog Escapisme a aussi permit que je commence à me poser des questions. N’ayant pas la place pour, elle n’a jamais pu posséder une PAL gigantesque, mais pour autant elle semblait survivre et astucieusement quand elle lisait un livre le revendait quelque temps plus tard pour faire de la place.
Pour finir ces deux vidéos m’ont pas mal interpellé. La première « I killed my TBR » (J’ai tué ma PAL) m’avait assez perturbé la première fois que je l’avais vu, alors que maintenant je trouve ça très sain. La deuxième est une découverte plus récente, et qui pourrait faire réfléchir sur le « soi fantasmée » (fantasy self) qu’on accroche à des objets.

Comment je décide ce que je vais garder ?

Contrairement à la mode lancée par Marie Kondo et son Life changing magic of Tidying Up, je ne me pense pas que se débarrasser de ses objets doivent obligatoirement se faire en une fois et n’aura plus jamais lieu si vous le fait « bien ». Quand on s’attaque à quelque de si émotionnel et ancré dans sa vie, comme les livres pour moi, je pense que prendre son temps dans le processus est conseillé. Ainsi on ne regrette pas ce que l’on a plus et on peut diminuer ses achats et son accumulation sans penser qu’on se prive.
C’est pour cette raison que réduire ma PAL (et mes livres lus aussi) de 900 à 11 m’a pris quelques années. J’ai tout d’abord commencé par virer les livres que je n’avais pas aimé mais que je gardais parce que (?), puis les traductions de livres en anglais (lus ou pas, puisque je ne relirai pas dans une traduction), les éditions que je n’aimais pas et ensuite cela s’est étendu aux livres que j’avais bien aimé mais ne pensais pas relire, aux classiques que je pouvais avoir gratuits sur ma liseuse, et etc. Le tout étant de trouver une raison pour lancer le processus.
J’ai donné (à Emmaüs, des médiathèques, des petites bibliothèques gratuites), vendu (Gibert, Boulinier, Momox), offert, et lu aussi hein ; )

Et maintenant ?

A présent je considère que si je me dis que je n’ai rien à lire, mais que j’ai des livres non lus sur mes étagères, c’est qu’il y a un soucis. C’est ainsi que je suis passée d’une PAL à 50 à presque 10. Le confort d’avoir une grosse PAL, et de pouvoir choisir à chaque fois quelque chose de différent, je l’ai à la bibli. maintenant, où sur les étals des vendeurs d’occasion, et uniquement ce que je me vois lire dans la semaine ou le mois et pas « au cas où un jour je me décide à lire les œuvres complètes de Proust parce que les bouquins sont pas chers ».
Le temps que prend l’achat, le fait de s’occuper des livres une fois qu’ils sont là (poussière, classement, déménagement), et aussi d’en disposer quand on en veut plus est quelque chose que je ne veux plus perdre. C’est pour cela qu’à présent je donne presque exclusivement ce que je ne garde pas, les quelques centimes que je gagnerais par volume n’étant pas assez pour compenser le temps que j’aurais gâché à les mettre en ligne, emballer, envoyer, etc.

Pourquoi continuer d’acheter alors ?

Le monde du livre (éditeur, auteur.trices, libraires) ne peut pas survivre sans qu’on achète des livres et si je le fais beaucoup moins, j’aime toujours me promener en librairie, choisir une nouveauté, un livre d’occasion, acheter un livre numérique de temps en temps. Mais j’aime aussi emprunter à la bibli., faire du troc, lire des classiques gratuits sur ma liseuse.
Bien sûr ce processus ne concerne pas que les bouquins, et si je suis plus sereine ces derniers temps ce n’est pas uniquement à cause de la taille plus réduite de ma bibli., mais cela en fait tout de même partie. Je ne pense pas qu’il s’agisse de la seule méthode pour changer sa vie pour le meilleur, mais je pense que le minimalisme est un bon outil dans ce sens tellement ses ramifications sont étendues. Puisque encore une fois le questionnement sur les objets n’est qu’un point de départ dans la démarche. Je pense que cela va de pair avec une préoccupation pour l’environnement et les travailleurs des pays en développement où sont fabriqués toutes nos possessions inutiles.

Aujourd’hui je ne compte pas mes possessions, sauf mes livres non lus (et peut-être que j’arrêterai une fois que le processus sera assez ancré dans mon esprit), et j’essaye de vivre une vie plus intentionnelle où les moments de la vie, la curiosité, et la beauté sont plus importants qu’un objet à acheter.

Voir un rival que l’on déteste étendu à ses pieds, se débattant dans les angoisses de l’agonie, c’est une trop grande volupté pour se la refuser quand on peut la prendre.

Llandudno Promenade
Llandudno Promenade

J’ai tout à l’heure eu une épiphanie.
Je m’étais lancée dans l’une de mes sessions de lecture de blogs et je me demandais en même temps pourquoi je n’écrivais plus tellement d’articles. Et puis j’ai vu l’analogie ; je lis moins de blogs, moins souvent, alors pourquoi cela serait-il étrange que moi-même j’écrive moins ? Cela pourrait paraître d’une bête simplicité mais cette réflexion m’a d’un coup enlevé le stress, ou tout du moins, le malaise qui apparaissait quand je pensais à mon blog que je n’alimentais plus trop.

La fin de mon année scolaire au Pays de Galles arrive. On pense souvent qu’il reste un ou deux mois à son contrat, mais pas forcément que ça fait déjà plus de six qu’on habite à l’étranger et ce que cela comporte. Cette année m’aura définitivement appris énormément de choses et la chose la plus flagrante aura été mon rapport à l’anglais. Partant d’expectations tout universitaires sur un accent parfait et la volonté d’apprendre des listes de vocabulaire, je me retrouve à simplement aimer utiliser la langue et ne plus avoir de malaise vagal quand je loupe une diphtongue. Mon probable léger changement de direction dans mon parcours universitaire participe à baisser mon stress lié à ma nullité en règles phonologiques.

Sans titre 1
Côté culture j’ai été ravie de me retrouver un peu plus. Grâce à sa jolie couverture j’ai découvert les aventures de Lady Emily à la bibli. de ma ville. Jusqu’ici j’ai lu And only to deceive et A fatal waltz. Pour mes copinautes qui aime les polars victoriens, ceci est assurément pour vous. L’appellation de polar est peut-être exagéré concernant le premier volume, mais la suite me semble en prendre plus la tournure. J’ai vraiment beaucoup aimé le premier bouquin qui est d’une profondeur insoupçonné ; j’ai apprécié la façon dont l’ordre social victorien est abordé ainsi que les mariages et leur évolution. L’autrice fait de son Emily une femme qui prend conscience de son intellect et qui essaye de d’équilibrer sa soif de savoir et sa position dans une société dont elle ne veut pas être mise au banc. J’ai adoré en apprendre plus sur l’antiquité grec et lire les réflexions sur les musées (pour lesquels la lady se passionne). J’attends que ma réservation du troisième arrive avec impatience.
Mes vacances en France et une tournée en librairies avec Lynnae m’ont fait piocher le premier volume du manga Arte. L’histoire se déroule en Italie pendant la renaissance et suit une jeune femme de bonne famille qui veut poursuivre sa passion d’artiste peintre. J’ai été très agréablement surprise par le ton féministe de l’ouvrage et son intrigue. J’ai également beaucoup apprécié la postface de l’auteure qui nous met en parallèle le métier de mangaka pour les femmes et celui d’artistes à la renaissance. Bien sûr les illustrations sont très belles et je lirai la suite avec plaisir. Plaisir bonus : pouvoir lire les onomatopées en japonais (il se peut que mon apprentissage de l’allemand ait été mis en pause).

Un rangement parmi les titres de ma PAL m’a permis d’y voir plus clair et j’ai eu envie de lire Le sphinx rouge qui dormait sur mes étagères depuis trois ou autre ans. Ce bouquin se passe entre l’histoire des Trois mousquetaires et de Vingt ans après. Si vous suivez mon blog depuis quelques années vous savez que je suis complètement amoureuse des Trois mousquetaires et que je le considère comme l’un de mes livres préférés au monde, alors forcément lire un ouvrage qui se passe dans le même univers n’était pas quelque chose que je pouvais manquer. Après le siège réussi de la Rochelle nous retrouvons Richelieu qui doit se dépatouiller dans un flots d’intrigues militaires, de cours et de duels.
J’ai beaucoup aimé les parties suivant Richelieu et composant à peu près trois-quart du bouquin. L’écriture de Dumas est drôle, fine et vous transporte direct au 17e siècle. Les intrigues de cours, le réseau d’espions de Richelieu, les machinations, la description de la dynamique royale, tout m’a plu. La fin cependant, comme cela peut être le cas sur un livre de plus de 700 pages m’a un peu désapointée. On passe d’un bouquin centré sur des personnages à une description militaire un peu relou et à une conclusion légèrement décevante. Ça n’enlève pas mon plaisir de lecture mais ça me fait remercier la possibilité de sauter des pages.

Ah oui, je ne vous ai pas parlé de ma découverte de Britannicus de Racine, mais c’est vachement chouette (je n’ai pas étudié à l’université et écrit des essais de littérature pour rien ma p’tite dame, une telle analyse de fond ça se mérite). Et j’ai écouté récemment un podcast de Stuff you missed in history sur Hildegard de Bingen et c’était cool aussi.

Le titre de l’article vient du Sphinx rouge, je ne suis pas passée de végétarienne à tueuse à gage psychopathe.

Le petit tulipier qui pousse à l'école
Le petit tulipier qui pousse à l’école