Bitterblue understood then how a person could lie and tell the truth at the same time

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La série des Graceling prend place dans un univers imaginaire où, séparés par une chaîne de montagnes infranchissable, plusieurs royaumes coexistent. Chez les Graceling, plusieurs territoires dirigés par des rois cupides se font la guéguerre tandis que des individus doué de pouvoirs exceptionnels, les graceling, sont la propriétés de leur souverain et doivent leur obéir. Dans le premier volume nous découvrons Katsa, assassin pour son oncle le roi, censément sans sentiments et conscience. Mais l’arrivée d’un prince graceling étranger pourrait bien changer tout ça. Fire au contraire se déroule de l’autre côté des montagnes, dans un pays sans graceling où les monstres (humains, animaux aux couleurs et aux pouvoirs saisissants) terrorisent et fascinent le pays.

En 2013 et 2014 Fire et Bitterblue étaient dans mes coups de cœur de l’année. Sans originalité, ils y seront de nouveau en 2017.
Je suis toujours dans une période fantasy, mais plutôt que de découvrir quelque chose de nouveau, j’ai voulu repartir dans un territoire familier. Fire, tellement il m’avait plu la première fois, m’a semblé le choix idéal. Et j’ai adoré cette relecture. J’ai aimé voir comment à quatre ans d’écart mon anglais avait évolué. J’ai trouvé plus de nuances dans la plus de Cashore, un vocabulaire et une syntaxe plus intéressante que je ne me souvenais et surtout j’ai de nouveau adoré son univers et tout ce qu’elle met en place.
Contrairement à une récent lecture, Touch of power de Maria V. Snyder, j’ai aimé retrouver quelque chose de complexe. Un univers qui ne se contente pas de faire de la fantasy médiévale habituelle et une romance qui ne prend pas le pas sur une intrigue politique. Une intrigue qui d’ailleurs parvient à relier tous les volumes ensembles sans que cela semble artificiel et forcé.
Fire est sans doute mon doute personne préféré de cette saga ; alors que Katsa me laisse un peu indifférente, et que j’aime plutôt Bitterblue, Fire a vraiment quelque chose qui résonne en moi. J’ai suivi ses dilemmes avec attention, j’ai aimé que Cashore présente, dans ces trois volumes, des personnages variés que ce soit en terme de genre, caractère, orientation sexuelle, race.

Le fait de présenter des population qui ont évolué en parallèle mais sans contact, permet de montrer comment des sociétés peuvent différer. La rencontre qui fini par arriver entre eux est d’autant plus intéressante qu’on peut voir des personnages qu’on connaît par les yeux de gens qui ne sont ni familiers ni avec leur culture, leur langue ou leurs coutumes. Cela fait d’autant plus de choses à applaudir chez l’autrice.
J’ai trouvé que sur toute la série Cashore a fait des choses vraiment intelligentes et pertinentes ; je pense notamment à l’intrigue de Bitterblue, qui sans vous spoiler, met en scène une problématique très dure et qui permet de beaucoup réfléchir. J’ai apprécié que ces trois héroïnes soient fortes, mais différemment. Que Cashore nous montre qu’un personnage principal féminin ne doit pas correspondre à une suite de qualités identiques ; et c’est le cas aussi pour ses personnages masculins.

« My kingdom’s challenge, she thought, is to balance knowing with healing. »

Je n’ai pas relu ces volumes dans l’ordre, mais puisqu’ils ne se déroulent pas les uns à la suite des autres, je ne pense pas que ce soit un problème. Il faudrait toutefois garder Bitterblue pour la fin pour plus de clarté. En redécouvrant Graceling que j’avais la première lu en français, je me suis rendue compte une fois de plus de la faiblesse de la traduction, mais aussi que ce n’était pas de sa faute si je n’avais pas apprécié ce volume énormément à l’époque. Je trouve l’intrigue de Graceling plus lâche, et le personnage de Katsa moins intéressant pour moi. J’ai toutefois beaucoup apprécié qu’on nous présente une femme ne désirant pas d’enfant, ni de mariage, sans pour autant refuser l’amour et la façon dont son partenaire s’en accommode. Après FireBitterblue est mon préféré.
Après avoir relu ces volumes je me retrouve à vouloir en apprendre plus sur ces personnages, cet univers, je voudrais y retourner. J’ai assurément envie d’avoir ces bouquins sur mes étagères maintenant, plutôt que sur ma liseuse, parce que je sais que je voudrai les relire encore.

En français, les trois bouquins se nomment: Graceling, Rouge et Bitterblue. Big up à la nouvelle fonctionnalité Goodreads qui me permet d’enregistrer ses relectures !

5 réflexions sur “Bitterblue understood then how a person could lie and tell the truth at the same time

  1. C’est rigolo parce que j’ai un service presse de Fire qu’une pote m’avait refilée en me disant que c’était pas bien folichon, donc je ne l’ai jamais ouvert. Mais à chacun de tes paragraphes j’ai poussé (intérieurement) un petit piaillement d’excitation et d’intérêt, donc je vais vite aller me les procurer en anglais pour y jeter un oeil, tout ça m’a l’air plus qu’intéressant !

    Par contre j’ai la trilogie complète de Maria V Snyder qui traîne depuis 500 ans, et tu ne me donnes pas beaucoup plus envie de m’y plonger… Je vais finir par m’en séparer sans les lire.

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    • Ouais lis le anglais, c’est vraiment intéressant de voir son style et ses petites innovations linguistiques pour dépayser le lecteur. J’espère qu’il te plaira (trop de pression maintenant XD).
      Franchement Snyder pour se vider l’esprit, oké (j’ai juste lu en complet son Poison study). C’est un peu de l’harlequin fantasy, mais sinon c’est pas un must quoi.

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  2. C’est mal de me tenter comme ça poulet. Surtout que je donnerais un rein pour la fantasy. Pense un peu à ma santé. Je n’ai aucune excuse parce que tu m’en avais déjà parlé en plus. L’histoire de notre amitié x).

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